
L’évolution des matériaux des gants de gardien ces 50 dernières années
Les gants sont les meilleurs amis du gardien. Ils sont toujours avec lui, l’accompagnent partout et partagent avec lui des moments de gloire après de très bonnes performances ou des moments de remise en question suite à des performances moins étincelantes.
Aujourd’hui, on retrouve énormément de types de gants en fonction de la météo, du terrain, de la période ou encore de la coupe, mais il n’en a pas toujours été ainsi. En effet, ces 50 dernière années, les matériaux des gants de gardien ont beaucoup évolué.
Nous allons donc vous retranscrire ici les innovations majeures qui ont révolutionné le monde du gant de gardien au fil des années.
Les prémices gants de gardien : les années 70-80
Avant les années 70, les gardiens de but avaient un choix limité voire nul : il pouvait ne pas porter de gants ou bien mettre des gants de jardinage ou de ski.
A l’époque, la notion de gants de gardien n’existait pas. Faute de mieux, il a bien fallu trouver une solution. C’est ce qu’on appelle vulgairement “faire avec les moyens du bord”.
Le latex : un composant révolutionnaire
Un matériaux va révolutionner le monde du foot et en particulier celui des gardiens, le latex.
Ce latex, positionné au niveau de la paume, bien que fragile et peu durable, va apporter une meilleure absorption des impacts ainsi qu’une meilleure adhérence afin de mieux capter les balles.
Cette idée va introduire la notion de gants de gardien ainsi que poser les bases du gant moderne.

Le début des gants “fashion” : les années 1980-1990
C’est lors de cette période que les gants vont prendre un tout autre aspect avec l’arrivée des mousses multicouches, en combinant diverses épaisseurs de latex afin d’améliorer le grip et de mieux amortir les frappes adverses.
Le début d’une nouvelle technologie pour les gants de gardien
Cette innovation n’est pas la seule à voir le jour : différentes coupes de gants naissent comme le “flat cut” ou encore le “rollfinger”, qui enveloppe les doigts pour offrir plus de contact avec le ballon.
On voit aussi apparaître des solutions contre la transpiration dans les gants avec des doublures en textiles respirantes.
Ce tout nouveau style contrôle également la chaleur thermiques à l’intérieur des gants.
Un confort non négligeable venait de faire son apparition.

L’art du gant commence à prendre forme : les années 1990-2000

Les gants deviennent de véritables prouesses techniques, et l’apparition du “Finger save” en est la preuve avec ses tiges souples intégrées au dos des doigts, permettant alors leur flexibilité en cas de frappe puissante.
Cette innovation réduit grandement le risque de blessure, notamment chez les jeunes gardiens.
Le latex a lui aussi évolué vers du latex naturel, dérivé du latex de caoutchouc.
Des matériaux comme des agents moussants ont également été ajoutés afin d’améliorer l’adhérence dans les paumes (notamment par temps sec).
Le confort, la souplesse et l’adhérence ont été grandement améliorés. Pour autant, tout n’est pas parfait.
Pourquoi ? On relève encore quelques défauts malgré les améliorations : usure plus rapide, sensibilité accrue à l’eau (grip qui se dégrade au contact de la pluie), ou encore allergies qui peuvent apparaître (latex).
L’aspect météorologique entre en compte : les années 2000-2010 :
Les gants prennent une autre dimension avec des gants spécifiques en fonction de la surface ou de la météo.
Pour illustrer le propos : on voit apparaître le “contact grip” pour les surfaces sèches, l’ “aqua grip” pour les conditions humides ainsi que le “supersoft” lors des entraînements ou pour les jeunes gardiens. Les gants deviennent plus légers tout en étant plus solides.
Les gants de gardien deviennent un art avec des designs toujours plus poussés les uns que les autres.
A ce moment, les gants deviennent de véritables produits marketing qui permettent la naissance de producteurs spécialisés.



La seconde peau, le summum de la technologie des gants de gardien : 2010 – Aujourd’hui

Dans cette recherche d’amélioration et de perfection des matériaux, on voit apparaître la notion de “seconde peau”. Cette technologie est reconnaissable notamment par sa manière de l’enfiler, mais aussi par sa légèreté exceptionnelle.
En effet, plus besoin de bande velcro au poignet pour mettre et ajuster les gants, il suffit simplement de l’enfiler comme une chaussette : le néoprène et le latex injecté s’occupent du reste.
Les coutures ont été revues à la baisse afin de limiter les déchirements du gant et augmenter le confort. Le design adopte lui aussi un style toujours plus moderne.
La gestion de la transpiration est amenée à un autre niveau avec des micro-perforations dans le latex afin d’aspirer la transpiration.
Les gants entrent dans une dimension supérieure qui demande une grande précision et une rigueur à toute épreuve. Malgré l’évolution des matériaux des gants de gardien ces 50 dernières années, les ingénieurs recherchent toujours des solutions afin de créer les gants les plus ergonomiques et performants possible.
Comment seront les gants de gardien dans 30 ans ?
Si aujourd’hui les gants frôlent déjà la perfection, que nous réserve l’avenir ?
On peut imaginer des gants dotés de capteurs intelligents capables d’analyser la pression exercée sur chaque doigt, de prévenir les blessures ou même de transmettre des statistiques en temps réel aux entraîneurs.
Des matériaux auto-réparants, inspirés de la biotechnologie, pourraient prolonger leur durée de vie malgré une utilisation intensive.
Pourquoi pas des gants capables de s’adapter automatiquement aux conditions météorologiques, modifiant leur adhérence ou leur structure en fonction de la pluie, du froid ou de la chaleur ?
Le gant de gardien n’est plus un simple accessoire, il est devenu une extension du corps, un allié de tous les instants.
Alors que l’innovation continue de repousser les limites, une chose est sûre : le futur s’annonce entre les mains de ceux qui osent l’imaginer.

Autres articles qui pourraient vous intéresser
- Rebondir après une erreur : la psychologie du gardien de butLa solitude du gardien face à l’erreur Le poste de gardien de but est sans nul doute le plus ingrat du football. Une erreur